Steve Beresford - David Toop - John Zorn - Tonie Marshall / Deadly Weapons (1986)

 

La curiosité est un vilain défaut (en réalité, c'est plutôt un mal nécessaire, lorsque l'on veut découvrir des choses en dehors des sentiers battus). Application du proverbe avec ce disque bizarre, la tentation ayant été trop forte pour moi d'entendre le saxophoniste John Zorn (que je connaissais jusque-là uniquement de réputation) avec Tonie Marshall comme chanteuse (oui, la fille de Micheline Presle, plus connue depuis pour faire des films et des séries débiles qui se passent dans des instituts de beauté) (??!???!?). Manifestement Toop et Beresford (que je ne connaissais jusque-là même pas de réputation) influent au moins autant que les deux autres sur l'oeuvre, qui consiste en un collage sonore avant-gardiste avec des manipulations de bandes et des pot-pourris de styles (dont principalement, saxophoniste oblige, du jazz, vieillot façon B.O. de film noir - en corrélation avec l'illustration de la pochette - ou plus moderne voire bruitiste) passant du coq à l'âne en continu sur tout le déroulement de l'album. Les contributions vocales de Tonie Marshall, presque toutes en français (parce que ça a été fait en France, pour une distribution française...), se résument à un peu de chant avec un petit filet de voix (ben oui, c'est pas son métier, hein) et beaucoup de lectures de poèmes (surréalistes, pour ne pas dire complètement cons) qui renforcent le côté n'importe-quoi/intello-prise-de-tête du projet. On entend peu Zorn, et ça vaut mieux car il a tendance à être pénible. Trop ostensiblement axées sur l'expérimentation pour l'expérimentation, ces armes qui tuent s'avèrent relativement inoffensives et ne suscitent pratiquement que scepticisme et ennui.

 

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