John McLaughlin – Devotion (1970)

 

John McLaughlin a de bonnes raisons de ne pas être satisfait : il a été payé seulement 1000 $ pour ses deux albums chez Douglas (« Devotion » et « My Goal’s Beyond »), et le mixage a été fait n’importe comment. En effet on a souvent l’impression que les morceaux n’ont pas de début ni de fin mais juste un milieu, ou un assemblage anormal de segments musicaux. C’est l’un des rares défauts de cet album essentiel de l’histoire de la fusion jazz-rock, peut-être même le premier vrai album de fusion avant le Mahavishnu Orchestra.

 

Le groupe : McLaughlin à la gratte (aux grattes même, on peut dire si l’on tient compte du fait que le morceau qui donne son nom à l’album est massivement overdubbé avec deux pistes parallèles de guitare électrique saturée et d’une rapidité démoniaque…), Buddy Miles à la batterie (et on l’entend bien, houla), Billy Rich à la basse et Larry Young à l’orgue. Pas de fainéants dans ce quatuor-là…

 

McLaughlin venait de tomber sous la coupe du gourou Sri Chinmoy d’où le choix des titres de morceaux cuculs (de « Devotion » à « Purpose of When » en passant par « Don’t Let the Dragon Eat your Mother »)… (et ça ne fera que s’aggraver par la suite)… La musique se veut spirituelle – dans une acceptation très énergique et volontaire du terme. En fait il s’agit plus de s’abrutir pour atteindre la transe que de faire de la petite méditation zen bien gentillette. C’est pourquoi tous les passionnés de grosses guitares qui jouent vite, fort et bien trouveront leur compte dans cet album, sans même une arrière-pensée pour les desseins fumeux qui présidèrent à sa conception venant de John et de son gourou…

 

 

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