Guy Skornik – Ils viennent du futur ! (1980)


La carrière de Guy Skornik a semble-t-il commencé dans les années 60, principalement comme compositeur et arrangeur pour d'autres artistes ou pour des projets type comédie musicale (comme William Sheller, avec qui il eut d'ailleurs l'occasion de collaborer sur "Popera Cosmic"). Sa carrière solo à proprement parler a accouché d'une poignée de disques recherchés par les collectionneurs de raretés psychédéliques françaises (en particulier l'album mythique de 1971 "Pour Pauwels" réputé pour faire intervenir – peut-être ? – des membres de Magma). En dehors de ça, difficile de trouver des infos sur ce mec : c'est clair que Sheller est infiniment plus connu, et à l'écoute de ce "Ils viennent du futur!" (déjà le titre à la con...), on comprend un peu pourquoi. Guy Skornik a une voix -hum- particulière (quand il n'utilise pas de vocoder...), et les paroles de ses chansons paraissent pour le moins assez niaises (à part qu'il chante en français, il me fait fortement penser à Rick Wright aux débuts de Pink Floyd). D'autant plus qu'il y a à la base de tout ça un vague concept écolo-cosmo-existentialiste, dont la pire expression se situe dans quelques saynètes, récitées comme une pièce radiophonique par des comédiens pour décrire l'invasion spatiale, pas franchement convaincantes. Je n'ai pas approfondi le concept plus que ça, car les explications fournies sur l'insert du disque sont imprimées à l'envers, et je n'ai pas eu la patience d'utiliser un miroir pour les lire, surtout qu'il y en a une tartine (concept débile avec notes explicatives fournies et usage des claviers, deux points communs entre Guy Skornik et Patrick Moraz). Tant qu'on en est à parler de l'insert, on peut mentionner quelques individus remarquables cités dans la rubrique remerciements : notamment Steve Hillage (bon, lui c'est normal, il joue de la guitare sur une plage du disque), Alexandro Jodorowsky (après recherche, il s'avère que Guy Skornik a composé la musique du film "Tusk" à la même période), le grand lama Kalou Rimpoche (?...), et Guy Skornik (ouais, le gars il se remercie lui-même, il a raison après tout, pourquoi il se gênerait ?). La musique rattrappe un peu le coup, mais un peu seulement, car en dépit de leur côté bêbête certaines chansons se retiennent bien, mais surtout le disque part régulièrement dans des divagations cosmiques qui peuvent éventuellement intéresser les amateurs du genre, en dépit d'une production clinquante synthétique typique du début des 80s.

 

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