Neil Young – Trans (1983)

 

La pochette porte un sticker annonçant l’inclusion du single « Little Thing Called Love » qui ouvre l’album, certainement pas la meilleure chanson de Neil Young car elle a un arrière-goût d’auto-parodie bâclée, mais au moins elle est dans le style traditionnel du bonhomme. Ceci laisse à penser que Neil devait avoir conscience que son album risquait de ne pas se vendre sans une chanson « normale » de sa part mise en avant à destination de ses fans habituels (n’oubliez pas que sa meilleure vente fut « Harvest », du fait probablement qu’il intéressa le public folk-rock mais également le public country)… Effectivement il y a deux autres chansons « normales » (dont en particulier le grand final « Like an Inca » qui se veut peut-être épique mais ressemble à du Doobie Brothers ou à du Steely Dan… voire peut-être même à du Toto ou à du Christopher Cross), mais le plus gros de l’album est consacré à des essais de pop à synthés avec vocoder et rythmes disco débiles. Cette orientation musicale semble obéir à une démarche conceptuelle selon laquelle l’arrivée de la technologie moderne risque de supplanter la nature (thème relayé par les illustrations de la pochette), mais l’écoute du résultat est lamentable. Pour résumer : Neil Young se prend pour les Buggles… L’horreur culmine avec la reprise synthétique de « Mr Soul », recevant apparemment la complicité de l’ancien bassiste du Buffalo Springfield, Bruce Palmer (figurant aux crédits en compagnie des collaborateurs habituels de Young : Ben Keith, Nils Lofgren et les gars de Crazy Horse…).

 

C’est à cause d’albums comme ça que se perpétuent les préjugés contre la musique des années 80…

 

 

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