Procol Harum
– Grand Hotel (1972)
On
ne change pas une équipe qui gagne, c’est d’ailleurs pour ça que Robin
Trower a laissé sa place à Mick Grabham. Par rapport à d’autres
albums de Procol Harum, ce « Grand Hotel » a été conçu comme un
produit de luxe (ce que reflètent la pochette ouvrante avec les musiciens en
smoking et chapeau haut-de-forme, et son livret illustré contenant les paroles
qui gaspille encore plus de papier que celui de « Grave
New World ») : Gary Brooker a (le plus souvent…) la bonne
idée de mettre son piano en retrait pour laisser de la marge au reste du
groupe, ou pour permettre l’inclusion d’arrangements qui donnent à sa musique
un souffle plus ample. Les passages orchestraux s'intègrent bien et
crédibilisent la démarche progressive du groupe (en revanche les vocalises de
Christianne Legrand sur « Fires (which Burnt Brightly) » s’avèrent
plutôt nuisibles – on dirait l’autre conne d’Annie Haslam). A
l’arrivée c’est un album relativement intéressant, mais pas encore assez pour
mériter une meilleure note : en particulier, il n’est pas en mesure de
faire oublier le premier album…
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