Public Foot the Roman (1973)
Apparemment, cet album (unique) n’a jamais connu de réédition CD, d’où une valeur marchande non négligeable (sans atteindre non plus des tarifs astronomiques) pour les amateurs de hard / prog suffisamment érudits pour en avoir connaissance. Car avec un nom de groupe à la con comme ça, ça ne m’étonne pas qu’ils n’aient pas eu de succès et aient sombré dans l’anonymat. Et à l’écoute de leur musique, ça ne m’étonne pas trop non plus. La formule à deux guitares et les harmonies vocales jolies mais manquant de personnalité entrainent immanquablement une comparaison avec Wishbone Ash, cependant les structures des morceaux sont souvent plus tarabiscotées (avec comme contre-coup le handicap qu’il n’y a pas d’air vraiment marquant…) et il y a des claviers, plus particulièrement un orgue certifié Prisunic, discrets mais présents tout le long, ce qui montre que ce groupe louchait en fait plutôt vers Yes. Mais Yes époque « Time and a Word » ou « The Yes Album » : un obstacle supplémentaire au succès de Public Foot the Roman résidait dans la production de Derek Lawrence (producteur des Deep Purple mark I…), car apparemment ses poulains et lui étaient restés calés sur 1969, d’où un son déjà un peu has been pour 1973… En résumé : sympa, pas mal joué, mais périmé, et il manque le truc en plus qui fait les grands groupes.
La pochette signée Hipgnosis, sans être trop laide, n’arrange pas grand-chose.
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