NEVERMIND THE BOLLOCKS Here’s the SeX PIsTOLS (1977)

 

Johnny Rotten et John Paul Jones ont au moins un point en commun : ils sont convaincus d'avoir appartenu au meilleur groupe de tous les temps. Il y en a au moins un des deux qui se trompe, et je ne veux pas avoir à arbitrer là-dedans. Non pas que je craigne de me mettre à dos mes amis du forum Pyzep qui m'ont incité à rédiger la présente chronique... mais  "Nevermind the Bollocks" est un chef d’oeuvre absolu, et même si les chansons qu'il contient servirent de détonateur à une mode qui ne dura guère plus de deux ans (sauf à considérer une influence plus large sur la new-wave, et divers courants résurgents comme le hardcore US, l'alternative française et le grunge), il a conservé toute sa force jusqu'à aujourd'hui, et a même atteint ainsi une dimension intemporelle. Aucune mauvaise chanson, toutes sont devenues des hymnes immortels du "no future" ; et en dépit de la croyance usuelle, l'interprétation est certes basique mais la production est extrêmement soignée (voir comment les choeurs et la guitare de Steve Jones prennent des allures titanesques par la superposition de pistes). On pourrait aussi rappeler au passage l'influence sur Rotten de Peter Hammill (légende qu'il semble vouloir un peu tempérer dans ses interviews récentes) ou de Can et Neu (beaucoup plus sensible dans PIL), mais cet album n'a pas besoin de ça pour que sa qualité éclate aux oreilles. Alors évidemment, c'est toujours un peu énervant que la critique rock bien-pensante reste enfermée dans le dogme (partiellement) erroné du "le punk c'est génial, le prog c'est nul". Mais camper farouchement sur la position strictement adverse n'est tenable que par les progueux intégristes...

 

 

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