Talking Heads –
Remain in Light (1980)
Sur leur troisième collaboration avec Eno (qui est
celle où l’on sent le plus son influence, et qui sera la dernière, si l’on
excepte les projets extérieurs avec David Byrne), les
Talking Heads passent un cran au-dessus dans le côté artistique et
expérimental. Leur musique s’organise autour de rythmes répétitifs, enchevêtrés
et tarabiscotés (et pourtant le résultat est très dansant). Cette fois on
enregistre la contribution de nombreux musiciens de sessions, on remarquera en
particulier la guitare d’Adrian Belew qui fait des bruits bizarres (le solo de
« Born under Punches (the Heat Goes on) » est à ce titre un chef d’œuvre absolu de guitare déjantée
anti-mélodique). « Crosseyed and Painless », « Once in a
Lifetime » et « Houses in Motion » sont des morceaux essentiels
du répertoire talkingheadsien. Ceci étant l’album finit moins bien avec deux ou
trois titres plus déprimants que du Joy Division (et
même limite presque aussi chiants que du Pink Floyd).
Ça demeure néanmoins un album essentiel dans toute bonne discothèque...
Correction : en fait il semblerait que c’est David Byrne qui fait le fameux solo de
« Born under Punches » tout seul comme un grand… ce qui ne diminue
pas le mérite de Belew (« The Great Curve »…). Et les trois derniers
morceaux ne sont pas si gênants que ça en fait (surtout comparés à ce
que Eno est capable de faire tout seul dans son coin)…
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