King Crimson - THRAK (1995)
King
Crimson n’en finit pas de mourir et de ressusciter : la dernière résurrection
date de 1994, sous la forme du “double trio” rassemblant les 4 vétérans de l’époque
“Discipline” et deux nouvelles recrues (Trey Gunn dans les parties basses en
symétrie à Tony Levin, et Pat Mastelotto aux percus face à Bruford). On peut se
demander à quoi ça sert d’avoir autant de monde à jouer en même temps dans ce
groupe. Sur « THRAK », un début de réponse est donné sur le titre d’ouverture
« Vrooom » (ça sert à faire des bruits différents dans les deux canaux
de stéréo) et un complément de réponse est donné sur tous les autres morceaux
(en fait ça sert pas à grand chose, même franchement à rien). Le double trio
étant une infrastructure très lourde à déplacer en concert (et Bruford en ayant
un peu marre de la musique ou de la tronche de Fripp), King Crimson redevint un
quatuor (Fripp / Belew / Gunn / Mastelotto), après être
passé par une phase de « fraKctalisation » et les enregistrements des « ProjeKcts »
(impros jouées par 3 ou 4 membres du groupe en combinaison variable, en vue de
développer un nouveau répertoire). Mais revenons à l’album « THRAK ».
Il
existe plusieurs versions de ce disque, celle que j’ai est la boîte en métal
collector avec le CD en or et le programme de concert montrée sur la photo ci-dessus.
Un bien bel objet (si l’on fait abstraction d’un défaut de conception ou de
réalisation qui rend la boîte tordue…)
Musicalement,
l’ambiance rappelle « Red » avec une imitation de mellotron et une
approche heavy metal sur certains passages. On retrouve également quelques
éléments du KC new-wave (une tendance pop marquée dans les chansons de Belew…).
Il y a des éléments nouveaux sur le plan technique, principalement les « soundscapes »
(équivalents des Frippertronics sur du matériel numérique).
A
retenir principalement : « Dinosaur », « Vrooom » et « THRAK »
(un vrai concentré de violence musicale)…
A
mon avis ça reste le meilleur album de King Crimson parmi les plus récents.
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