Tom Waits – Swordfishtrombones (1983)

 

Il y a gros à parier que le Frankie Z. à qui est dédié « Frank’s Wild Years » est Zappa, quand on sait que Tom Waits assura des premières parties pour lui au début de sa carrière (car ils avaient le même manager). Et d’ailleurs, dans une certaine mesure, il y a une ressemblance entre les univers musicaux de Zappa et de Tom Waits (du moins dans cet album), à savoir une tendance à l’expérimentation tous azimuts qui pourrait passer pour de la folie ; mais là où Zappa torturait le classique et assassinait le jazz, Waits agresse le blues du delta, la musique de cirque et de fanfare, et le piano-bar. Et aussi, alors que Zappa désamorçait une grande partie de son répertoire au moyen d’un humour sarcastique plus ou moins fin, Waits joue selon un registre plus sincèrement émotionnel. L’instrumentation est pour le moins surprenante (surtout dans le département des percussions) et la voix éraillée de Tom Waits l’est encore plus. Il résulte de tout cela un patchwork étonnant (et dont la cohérence quelque peu paradoxale vient de sa capacité à créer un décor mental qu’on situerait quelque part dans un sud mythifié des Etats-Unis des années 40, 50 ou 60…), envoûtant, mais dont l’écoute complète peut s’avérer un peu fastidieuse (les morceaux sont généralement courts, mais nombreux et d’un intérêt inégal)…

 

 

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