Triangle (1970)


Premier album d'un groupe français relativement populaire à son époque, qui pouvait –presque– faire mentir l'adage selon lequel en France on ne sait pas faire du rock comme les anglo-saxons (en chantant, au gré des titres, en français ou bien en anglais). Pas grand-chose de bien expérimental sur les 3 chansons de la première face, si l'on excepte les bruits de bottes sur la pleurnicherie anti-fasciste "Peut-être Demain", et la digression instrumentale dans "Blow your Cool" avec sa basse subaquatique et ses percus orientales qui laissent imaginer que les membres du groupe ont été faire un tour du côté de Marrakech et ont abusé de l'herbe locale... La deuxième face, où deux chansons de presque 10 minutes chacune enserrent un court instrumental, s'annonce comme une affaire plus authentiquement progressive : la pleurnicherie anti-militariste "Guerre et Paix" dénote effectivement, par sa structure complexe et ses arrangements d'instruments à vent, l'assimilation par Triangle de l'impact culturel de "In the Court of the Crimson King", en ayant cependant le mérite, a posteriori rare chez les progueux français, de ne pas photocopier bêtement l'original anglais ; mais le final "Cameron's Complaint", en dehors des parties chantées, se présente davantage comme un jam avec flûte que comme une réelle composition progressive, rappelant ainsi le Tull des débuts ou certains groupes Canterbury. Globalement, l'album a tout de même fort mal vieilli, et le chanteur, sans même parler de sa tendance à la pleurnicherie, a un timbre vocal déplaisant (mériterait une avant-dernière place à un concours d'imitation de Claude François)...

 

*

 

Retour à la liste des artistes

 

Retour au sommaire

 

Textes © 2008 – Mr Prog International Corporation

Images (y compris visuels pochettes de disques) © les gens à qui les images appartiennent

 

Toute reproduction même partielle de ce site est totalement prohibée et sera sanctionnée (si j’arrive à attraper les contrevenants) par l’écoute de « Supper’s Ready » de Genesis en entier ou bien (dans le cas où le contrevenant s’avèrerait être un pervers fan de Genesis) par un châtiment d’une cruauté sans équivalents connus dans ce monde (ni dans l’autre).

 

Ce site n’est affilié en aucune sorte à « Pengla » ni à « Apocalypse en 9/8 »