XTC – White Music (1978)

 

À l’époque de son premier album, XTC se présentait sous un aspect un peu différent de la quasi-totalité de la suite de sa carrière, à au moins deux titres. Premièrement, l’énergie désordonnée qui anime le groupe est ici suffisamment intense pour qu’à l’époque on les considère quasiment comme des punks : rétrospectivement, il n’est pas trop étonnant d’entendre Partridge excité, mais il l’est davantage d’entendre Moulding énervé. Deuxièmement, on ne trouve pas ici la formule à deux guitares mise en place à partir de « Drums & Wires », puisqu’à l’époque il y avait encore Barry Andrews (qui sera débauché par tonton Bobby pour les sessions d’« Exposure » puis pour la League of Gentlemen, avant d’aller fonder Shriekback), qui joue un rôle strictement équivalent à celui de Steve Nieve chez Elvis Costello, Jimmy Destri chez Blondie ou Dave Greenfield chez les Stranglers à la même période, à savoir celui du pianiste qui maîtriserait peut-être suffisamment son instrument pour torcher le cul à Keith Emerson mais se retrouve coincé à jouer des fioritures d’orgue à l’arrière d’un groupe new-wave. Ajoutez à cela des compositions relativement banales et une reprise de « All Along the Watchtower » qui n’est pas tout à fait aussi grotesque et inutile que celle de « Foxy Lady » par The Cure mais presque, et vous obtenez un album dont l’intérêt est avant tout historique…

 

 

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