Genesis – Abacab (1982)

 

Vouloir à tout prix dénigrer un album d’un groupe autrefois progressif sous prétexte qu’il a viré à la simple pop – outrage, infamie, trahison – est une attitude prévisible de la part des progueux intégristes.

 

Aussi, je vous le demande : vaut-il vraiment mieux avoir un mauvais album de prog qu’un bon album de pop ?...

 

Ceci dit, le problème avec le présent « Abacab » est que ce n’est même pas un bon album de pop. En partie parce que, justement, ça reste un mauvais album de prog (et ça c’est de toute évidence de la faute de Banks, qui recycle des tics de composition des anciennes versions du groupe – tandis que Collins a atteint sa maturité comme chanteur et s’avère finalement efficace comme batteur quand il s’agit juste de marquer le rythme sans chercher la moindre subtilité, et que Rutherford qui a hérité des parties de guitare à jouer a une approche très basique adaptée à la relative simplification du « son Genesis »). Cet album n’est donc pas seulement hypocrite dans son double objectif d’appâter la ménagère de moins de 50 ans avec les sonorités à la mode du moment en surface, et de ménager quelques illusions pour les anciens fans avec du pompeux-à-rallonge en filigrane : il est aussi globalement très ennuyeux et dénué de toute originalité…

 

 

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