GENESIS – The Lamb Lies Down on Broadway (1974)
C’était
peut-être une malédiction inévitable qu’un double album conceptuel de Yes
soit suivi d’un de Genesis…
Pour faire quelque chose d’encore plus fumeux que les
incantations solaires de Jon Anderson, Peter Gabriel, apparemment traumatisé
par les films de Jodorowski, a élaboré dans son coin une fable symbolique
contant les aventures initiatiques d’un certain Rael (attention, c’est pas sa
sainteté qui veut cloner les extraterrestres, celui-là est l’anagramme de
« real » comme on le constate dans le texte de la chanson finale…
oups j’espère ne pas avoir révélé un élément trop important de
l’intrigue… :p). Les autres membres du groupe ont de leur côté dû fournir
la musique pour aller avec… ce qui donne quelque chose de nul du début à la
fin, largement aussi chiant que du Pink Floyd (je n’y ai rien trouvé qui mérite
d’être sauvé à part la deuxième partie du refrain de « Back in
N.Y.C. », avec peut-être à la rigueur le début de « Fly on a
Windshield » et l’instrumental « The Waiting Room » qui se situe
à mi-chemin entre une mauvaise improvisation de King Crimson et une
bonne composition de Pink Floyd)... D’après les crédits, Eno
serait dans le coup, mais il est difficile de déterminer sa contribution réelle
(probablement juste quelques bidouillages comme les voix trafiquées… en tout
cas rien qui relève le niveau de l’album)… Pour revenir à l’influence possible
de Yes, le morceau identifié comme « Carpet Crawl » ou « The
Carpet Crawlers » (selon la partie de l’emballage que l’on
consulte !?!) contient des « We’ve got to get in to get out »
rappelant furieusement les « I get up I get down » de « Close
to the Edge »… cependant la musique reste bien dans le style habituel
de Genesis époque Gabriel, à savoir : un clavier pénible,
une section rythmique inexistante, un guitariste qui a du talent mais qui n’a
pas le droit de jouer (ou alors des conneries), et un chanteur qui se croit
malin déguisé en chrysanthème. Là où il sera vraiment malin, c’est quand il se
lancera dans une carrière solo à l’issue de cet album…
Faites-moi
plaisir, écoutez plutôt les Strawbs…
Non,
mieux, allez voir « El Topo » et « La Montagne Sacrée »…
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