Electric Light Orchestra – The Electric Light Orchestra (1971)

J'imagine que pour la plupart des gens, le nom "Electric Light Orchestra" (souvent siglé "ELO") évoque principalement les chansons pop à la production hyper léchée, plagiant plus ou moins les Beatles, et qu'on retrouve maintenant dans les pubs pour certains opérateurs de téléphonie... Le premier album du groupe (spin-off direct de The Move) avait une sonorité remarquablement différente, tout d'abord car à cette époque Jeff Lynne n'en était pas le leader incontesté (Roy Wood était encore présent pour assurer la moitié de l'apport conceptuel), et ensuite par l'instrumentation et le répertoire : il s'agit moins de pop à arrangements orchestraux que d'une transposition directe dans les années 1970 d'un petit ensemble baroque (on peut toutefois noter que Wood joue davantage le jeu que Lynne, déjà enclin à rechercher les accroches commerciales dans ses compositions). D'autant plus étonnant alors, la flûte, la trompette, le violoncelle ou le violon, mis en avant par rapport aux instruments électriques "modernes", révèlent leur vicieuserie intrinsèque par le biais d'une prise de son assez rude. Quelques passages sont peut-être peu convaincants, mais les mélodies sont le plus souvent très belles, l’ambiance est particulière, et la démarche de faire du neuf avec de l'ancien est finalement résolument progressive. A essayer, donc (P.S. : j'avoue à ma grande honte que je ne déteste pas complètement la suite de la carrière du groupe sous la domination de Jeff Lynne, ce qui ne m'empêche pas d'avoir la clairvoyance d'y repérer un habile piège à gogos. Mais cet album-ci est une authentique réussite artistique en comparaison. Dans le même ordre d'idée, se souvenir du cas Supertramp)...

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