Iggy Pop – Blah Blah Blah (1986)
Bowie
ayant reçu plein de sous et même des récompenses de la profession pour sa
version dance de « China Girl » (dénaturant le délirant exercice de
schizophrénie contrôlée que constituait l’originale sur « The
Idiot »…), se sentit obligé de renvoyer l’ascenseur à Pop (ou
peut-être flaira le potentiel commercial d’une participation financière à un
nouveau come-back d’Iggy – dans ce cas il n’a pas dû être déçu, « Blah
Blah Blah » a été la plus grosse vente de la carrière de l’iguane). Cet
album constitue donc la matérialisation de ce renvoi d’ascenseur, et le moins
que l’on puisse dire est qu’il n’est pas musicalement indispensable.
Co-producteur du disque, Bowie fourgue à Iggy cinq daubes pop commerciales
comme il était occupé à en pondre depuis le début des années 80. Steve
Jones vient ajouter trois compositions presque aussi lamentables
(avec au passage, en guest-star sur la moins mauvaise d’entre elles, un solo de
guitare tout à fait oubliable). Il y a aussi une vieille reprise pour débuter
le disque, qui sonne comme un générique de sitcom AB productions, toute
l’instrumentation de l’album reposant sur les synthés d’un dénommé Erdal
Kizilcay, à part d’occasionnelles parties de guitares confiées à un certain
Kevin Armstrong (dont le casier s’alourdira plus tard d’un crédit de musicien
additionnel chez Tin Machine…). Cet album a tout de même une
utilité, puisqu’il peut permettre aux journalistes rock de briller en société
en lâchant cette phrase entre deux petits fours :
« eh
oui, même Iggy il a fait des merdes ! »…
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