Iggy Pop – The Idiot (1977)
Bowie
avait déjà fait un geste pour Iggy en l’aidant à remonter les Stooges pour l’album
« Raw Power », comme il avait aussi relancé la carrière de Lou Reed
en produisant « Transformer ». Cela n’avait pas empêché
Iggy de sombrer à nouveau. En cette année 1977 où les nouveaux groupes ne
jurent que par les Stooges, Bowie repêche encore une fois son ami. Seulement, au
lieu de le laisser partir tête baissée dans un punk-rock maintenant à la mode (quoique
c’est tout de même aussi un peu dans cette direction qu’ils iront avec « Lust
for Life »…), Bowie intègre Iggy à son univers personnel du
moment, illustré par la « trilogie berlinoise » qu’il est en train de
concevoir avec Eno (qui en revanche n’intervient pas ici, ce qui constitue la
seule différence majeure entre les deux œuvres). Ce n’est probablement pas un
hasard d’ailleurs si les pochettes de « The Idiot » et de « Heroes »
semblent se répondrent mutuellement dans leurs jeux de mains en noir et blanc :
et
Bowie et Alomar furent apparemment assez satisfaits de leur composition sur « Sister
Midnight » pour la recycler dans « Lodger » (pour
« Red Money »). L’ambiance est aussi sombre que la pochette, avec des
rythmes pesants, des parties de guitare très distordues, des synthés sournois, un Iggy à la voix plus grave et plus posée qu'autrefois,
et des textes exprimant notamment le désoeuvrement et la décadence (« Nightclubbing »…)
ou la mélancolie nostalgique (« Dum Dum Boys »)… C’était un pari
risqué mais finalement plutôt réussi. L’album relança Iggy et influença pas mal
de monde au passage, en particulier dans la sphère cold-wave…
(Et
la légende veut que ce soit le dernier disque écouté par Ian Curtis…)
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