John Paul Jones –
The Thunderthief (2001)
Après
“Zooma”,
ce nouvel album est un peu moins bien, car le style y est plus dispersé :
passée l’ouverture « Leafy Meadows » qui reprend les recettes de l’album
précédent (avec comme cerise sur le gâteau le Fripp lui-même), et « The
Thunderthief » une espèce de comptine surréaliste au cœur d’un tsunami
musical, les choses se gâtent un peu avec « Hoediddle », son (trop
long) début aérien et ses boucles celtiques, puis y a vraiment un problème avec
« Ice Fishing at Night », une ballade au grand piano dont l’existence
ne se justifie (difficilement) que par son solo. « Daphne » a un
petit air de famille avec les instrumentaux de « Scream for Help »,
à ceci près que c’est JPJ qui joue (très bien d’ailleurs) de la guitare. « Angry
Angry » est un délire hard-punk très second degré dans lequel la guitare d’Adam
Bomb atomise sur son passage tout ce qui n’aurait pas déjà été réduit en
miettes par Jonesy. « Down to the River to Pray », un instrumental
qui utilise une technologie de boucles à la Frippertronics, est joli mais pas
indispensable. « Shibuya Bop » est le vrai sommet de l’album, le
rythme de la composition et le choix des instruments en fait une métaphore
parfaite de la société japonaise alliant tradition et modernité. Et le
merveilleux final (si si, merveilleux) « Freedom Song » où Jonesy
chante en s’accompagnant seulement d’un yukulélé.
Le
tout dans un joli digipack signé Peter Blegvad.
Un
point sur lequel je n’ai pas insisté : ça semble avoir gêné beaucoup de
gens que JPJ chante (moi personnellement ça me gêne pas)...
Cet
album est très bon (malgré quelques passages faibles). Mais si vous l’avez
acheté uniquement à cause du gros sticker qui insiste sur la présence de Robert
Fripp, vous vous êtes quand même faits un peu arnaquer…
Textes © 2003 – Mr Prog
International Corporation
Images (y compris visuels
pochettes de disques) © les gens à qui les images appartiennent
Toute reproduction même partielle
de ce site est totalement prohibée et sera sanctionnée (si j’arrive à attraper
les contrevenants) par l’écoute de « Supper’s Ready » de Genesis en
entier ou bien (dans le cas où le contrevenant s’avèrerait être un pervers fan
de Genesis) par un châtiment d’une cruauté sans équivalents connus dans ce
monde (ni dans l’autre).
Ce site n’est affilié en aucune
sorte à « Pengla » ni à « Apocalypse en 9/8 »