MC5 – Kick out the Jams (1968)

 

“ And now it’s time to… Kick out the jams brothers and sisters !!!

 

D’après ce que j’ai compris, il y a des versions de l’album où c’est « Kick out the jams motherfuckers !!! »… m’enfin…

 

Cet album partage, avec ceux des Stooges, la lourde responsabilité d’avoir fait émerger un genre particulier, le Detroit-rock, source d’inspiration primordiale du mouvement punk dans la décennie suivante. Est-ce un album historiquement et culturellement essentiel ? sans aucun doute. Est-ce un album agréable à écouter ? oui, enfin ça dépend de l’humeur, et pas au-delà des 10 (ou 20…) premières minutes généralement… Est-ce un album musicalement inventif et novateur ? en fait… non. Et c’est là que le bas blesse le plus. Outre la production volontairement merdique (c’est le seul album live officiel que je puisse citer qui contienne autant de larsen intempestif), et l’enrobage politique (harangue de bonimenteur en introduction), le gros point faible de cet album est que certains titres empruntent de manière trop flagrante aux chansons des Who ou des Troggs… on sera bien avisé de réécouter les originaux… Et bien que proto-punks, les MC5 partagent avec le prog une inspiration jazz avant-gardiste, comme en témoigne le « Starship » tiré de Sun Ra qui clôt l’album avec les 8 minutes du space-rock le plus minable jamais enregistré…

 

correction :

 

ça y est j’ai enfin trouvé le secret pour apprécier pleinement la puissance de cet album : il faut l’écouter à l’air libre (pas au casque), de préférence très fort, mais surtout en présence des gens au boulot, et regarder leur tête ou écouter leurs commentaires… qu’un album puisse encore choquer plus de 35 ans après, c’est quand même très fort, et ça mérite bien un petit peu mieux comme note que celle que j'avais mise au départ (quoique ça ne rend pas « Starship » écoutable pour autant)…

 

 

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