The Stooges – Fun House (1970)
Le cliché réducteur usuel consiste à ne voir dans les Stooges que les principaux inspirateurs des groupes punks. Passés les deux premiers titres de cet album, sur lesquels il n’y a effectivement pas grand-chose de plus à dire, c’est pourtant une sorte d’étrange cérémonie païenne qui se met en place avec « T.V. Eye » : Iggy ne chante pas, il scande et il hurle, soutenu par les martèlements continus de Scott Asheton et le riff obsessionnellement répétitif de Ron Asheton. La tension retombe un peu avec le tempo de « Dirt », mais son jeu de séduction vicelard n’en est pas moins fascinant. La deuxième face s’écoute d’une traite comme l’apogée du culte stoogien : « 1970 » (alias « I Feel Alright »…) d’abord, puis « Fun House », où la répétitivité des textes et des riffs très simples mais puissants crée un effet véritablement cathartique, pour exploser dans l’apothéose de pur bruit de « L. A. Blues » (un peu comme les 30 dernières secondes de « 21st Century Schizoid Man »… sauf que ça dure 5 minutes)…
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