The Sisters of Mercy – First and Last and Always (1985)
L'emballage ne nous liste que la voix, deux guitares, une basse et une boîte à rythme (baptisée Doktor Avalanche, et qui s’avère effectivement être le plus humain des membres du groupe). Pourtant j’ai l’impression d’entendre d’autres trucs. Des synthés ? des clavecins ? des mandolines ?… Sur la face 1 composée majoritairement par Wayne Hussey, les morceaux tendent à suivre trop scrupuleusement leur groove, tout en ayant un souffle emphatique, ce qui est assez désastreux à la première écoute mais peut s’avérer hypnotique par après (en particulier la fin de face « Marian (Version) »), et implique que les Sisters of Mercy, apparaissant comme le fer de lance d’une deuxième vague goth (après la première avec Bauhaus), furent peut-être avant tout un grand groupe « dance » ; tandis que la face 2 (où le principal compositeur est Gary Marx) se rapproche effectivement plus d’un rock goth traditionnel (« Some Kind of Stranger » a un arrière-goût de « New Dawn Fades »…) et contient à mon avis le meilleur titre de l’album, ou du moins le plus stimulant pour les neurones : « Possession » (neurones qui ne seront pas trop fatigués néanmoins, je vous rassure tout de suite). Ce qui m’a le plus gêné au final est que sur la durée du disque Andrew Eldritch chante dans les graves uniquement et ne révèle son génie comique (involontaire ?…) que sur la fin de « Logic ». Parce que, c’est quand même une sacrée bande de clowns.
(Le dénommé Dave Allen qui a produit cet album, critiqué a posteriori - et à tort - par Eldritch, n’est apparemment pas celui de Shriekback).
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