The Mahavishnu Orchestra with John McLaughlin – The Inner Mounting Flame (1971)

 

Vous voyez le truc rose à droite sur la photo ? c’est l’insert qui était donné à l’origine dans ce disque, c’est la prose du gourou Sri Chinmoy. Sri Chinmoy a inspiré le nom du groupe (c’est lui qui a donné le surnom Mahavishnu à John McLaughlin), le nom de l’album et la plupart des titres des morceaux.

 

Je vous rassure tout de suite, j’ai jamais lu en entier le texte de l’insert (et pourtant je l’ai en triple exemplaire dans mon disque… je sais pas si c’est normal d’ailleurs, peut-être qu’ils espéraient qu’on les distribue dans la rue après avoir acheté le disque pour convertir des nouveaux adeptes à la secte Chinmoy ?…)

 

Maintenant qu’on a évacué les conneries, on va pouvoir passer aux choses sérieuses.

 

Cet album est de ceux qui changent une vie.

 

Après « Devotion » et « My Goal’s Beyond », John McLaughlin poursuit sa quête sprituelle (musicale) en passant un échelon au-dessus dans le rock speedé et saturé. Autour de lui Billy Cobham (certainement l’un des plus grands batteurs de tous le temps), Jan Hammer (virtuose du clavier), Jerry Goodman au violon et Rick Laird à la basse.

 

Quand on écoute le disque pour la première fois, on ne sait pas trop à quoi s’attendre quand éclate le début de « Meetings of the Spirit » (oui c’est bien « MeetingS of the Spirit_ » et pas « Meeting_ of the SpiritS», moi sur mon disque qui a l’air d’être un pressage original c’est marqué comme ça, et je préfère même si les rééditions marquent le contraire). Puis le morceau se met insidieusement en place, et tout à coup ce riff phénoménal arrive, et pan c’est fini, t’es aspiré dans une autre dimension (« Sri Chinmoy est grand ! » non je déconne). McLaughlin mitraille des notes dans tous les sens, c’est une tuerie absolue, on souffle un peu pendant le piano mais le violon et la batterie sont sans pitié quand la guitare revient à la charge. Difficile de faire aussi phénoménal deux fois de suite sur un même album (c’est ce qu’on se dit quand le premier morceau s’achève et que le second commence tout doucement, comme un morceau de jazz classique pépère).  Avec « Dawn » la tension semble retomber sérieusement. Jusqu’à ce que la guitare se désolidarise du violon pour se lancer dans l’un des solos les plus tordus qui puissent s’imaginer, vif comme l’éclair, dissonant et harmonieux par intermittence... Le morceau change ensuite totalement de rythme pour mettre le violon démoniaque de Jerry Goodman à l’honneur.

 

Deux claques  monumentales de suite dans la gueule pour débuter un album, ce serait étonnant que ça continue à ce rythme là quand même. Bah si. « The Noonward Race », la « course vers le midi », où effectivement c’est à celui des musiciens qui ira le plus vite…

 

Les choses finissent quand même par se calmer avec « A Lotus on Irish Streams », un morceau acoustique méditatif (peut-être la seule piste de l’album à zapper…). Evidemment quand arrive le moment de retourner le disque, et qu’on voit que la 2ème face commence par un morceau intitulé « Vital Transformation », on a intérêt à boucler sa ceinture…

 

Je vous laisse découvrir la suite par vous-même…

 

 

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