NEW ORDER – SUBSTANCE (1987)

 

Le groupe ayant pris l’habitude de sortir toute une ribambelle de maxi-singles non contenus dans ses albums, une compile de ces titres était devenue utile en 1987, en remixant certains titres au passage (notons d’ailleurs que la version 2 CD contient exactement 2 fois plus de morceaux que le double LP qui reprend seulement les faces A…). La « substance » de ce disque se compose donc principalement de titres à orientation dance, et il est intéressant de voir dans cette rétrospective l’évolution entre les débuts produits par Martin Hannett dans une veine rock très froide (« Ceremony » qui est la finalisation par New Order d’une démo de Joy Division) et/ou « technologique » (le mur sonore organisé dans « Everything’s Gone Green » avec un synthé frénétique autour d’une ligne de basse minimaliste mais très mélodique), puis une phase d’expérimentations dont le résultat laisse d’abord dubitatif (« Temptation », première d’une série de chansons new-wave sympathiques mais un peu débiles) mais paraît finalement (paradoxalement ?) génial (une boite à rythmes, une basse à 6 cordes, un gars qui chante faux, un sample de Kraftwerk, et hop… « Blue Monday »), et enfin l’application de la recette mise au point qui donne des résultats plus ou moins intéressants (« Subculture » est une authentique merde, « Thieves Like Us » et « Bizarre Love Triangle » font figure de chefs-d’œuvre, mais uniquement parce qu’il y a un air qui accroche bien, et quoiqu’en même temps si on compare au répertoire d’Images ça ne paraît pas beaucoup différent…). C’est bien foutu mais ça oublie un peu trop d’être du rock. Dès lors, la grosse question qui reste posée est de savoir si c’est ça que Joy Division aurait fait comme musique si Ian Curtis avait vécu…

 

 

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