Jean- Michel JARRE – OXYGENE (1976)

 

C’était son premier album, et à l’époque peu de musiciens s’intéressaient à faire une musique strictement électronique, à l’exception de quelques groupes pour la plupart allemands en tête desquels Kraftwerk. Ça pouvait donc encore sembler assez novateur de voir le fils de Maurice Jarre s’enfermer dans un studio avec une collection de synthés, et en ressortir avec un disque entièrement instrumental (se présentant comme une suite en 6 parties). On a le droit de préférer les compositions du père… Le problème qui se pose est le même qu’avec Mike Oldfield et « Tubular Bells », à savoir : l’impression d’exploit générée par le fait que ce soit l’œuvre d’une seule personne est-elle justifiée par la qualité du résultat ?… Ceci dit, les thèmes sont assez variés, certains sont mêmes plutôt pas mauvais (les plus connus, c’est à dire part IV), mais les enchaînements sont un peu artificiels. Le pire est la sonorité très datée des instruments utilisés pour des oreilles modernes (la boîte à rythme est très archaïque, il y a du VCS3 et même un vieux Mellotron qui traîne), ce qui serait acceptable dans un autre contexte mais participe ici à renforcer le côté kitsch…

 

Grand prix de l’académie du disque Charles Cros.

 

 

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