The Cosmic Jokers & Sternenmädchen - Planeten Sit-In (1974)
Toujours aussi défoncé au LSD (et inconscient de la
future riposte juridique de Klaus Schulze), Rolf-Ulrich Kaiser continue
d'exploiter le filon Cosmic Jokers (d'après les numéros de catalogue Kosmische Musik,
celui-ci est le 5ème –et dernier– volume de la série...), avec Dieter Dierks
et les participants involontaires habituels (Göttsching, Schulze, Dollase, Grosskopf),
en faisant aussi enfiler à sa copine Gille Lettman la panoplie de "Sternenmädchen"
(en français : la "fille des étoiles"...), un petit personnage
très sympathique au demeurant dont la contribution musicale est dans la lignée
traditionnelle des vocalises féminines space-choucroute, établie depuis "Phallus Dei"
par Amon Düül 2 (on pourrait aussi faire un rapprochement avec le space whisper
de Gilli Smyth, mais ce dernier présente un second degré beaucoup plus évident –
ce qui ne prive pas la Sternenmädchen d'être par elle-même presque aussi
comique que cosmique). Autre évolution musicale : les deux faces ne sont
plus chacune une suite planante à peu près homogène (une excitée et une calme,
sur le modèle usuel des albums d'Ash Ra Tempel), mais un assemblage artificiel de
sections plus courtes, où reviennent en particulier à plusieurs occasions les
effets électroniques représentant le cheminement du vaisseau spatial (car le concept
du disque est un voyage intersidéral à travers la "galaxie de la
joie", avec comme terminus la "planète de Sternenmädchen")... On
n'entend quasiment jamais la guitare de Manuel Göttsching, en revanche Jürgen Dollase se
fait bien entendre au piano (et joue même un peu de Mellotron vers la toute fin du disque). Le côté
gadget de cette œuvre apparaît d'autant plus lorsque l'on sait que
l'édition originale en Allemagne était sponsorisée par un magazine technique (hobby...),
qui le recommandait comme disque de test pour les installations de quadriphonie
(déjà qu'il n'y avait pas beaucoup de monde équipé en quad à l'époque, alors
maintenant)... Au final, moins beau (mais moins chiant) et plus rigolo (mais
voire franchement tarte) que d'habitude, cet album mérite également une médaille du comique
involontaire (?...) pour sa pochette digne d'un paquet de lessive…
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