ASHRA –
Blackouts (1977)
J’ai
beau retourner l’objet dans tous les sens, je ne trouve aucune mention de nom
de musicien en dehors de Manuel Gottsching. Il faut donc en déduire que Manuel
Gottsching est bien l’unique membre restant de Ashra (anciennement Ash Ra Tempel),
jouant ici des séquenceurs, des synthés et « plein de guitare ». C’est
cette dernière précision qui m’a fait entrevoir la promesse que ce disque ne
serait pas un album d’électro planante à la con (et qui m’a donc décidé à l’acheter)
– d’ailleurs la pochette (pas très jolie) représente le regard du musicien se
reflétant sur le corps d’une Gibson SG. Manuel joue effectivement de la
guitare, mais pas tant que ça, et avec un toucher impersonnel. La base de sa
musique réside tout de même principalement dans les nappes de synthés et les
rythmes des séquenceurs. Si les airs ne sont généralement pas trop mal, et si l’ensemble
se rattache encore bien à la tradition teutone, quelque part entre un Neu!
mou et un Popol Vuh sans intensité spirituelle, c’est néanmoins plutôt du
côté des Pink Floyd et des Mike Oldfield que
notre brave Manuel semble décidé à aller. Conclusion : j’ai finalement quand
même acheté un album d’électro planante à la con…
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