Jean-Luc Ponty – Stéphane Grappelli featuring : Maurice Vander – Philippe Catherine – Tony Bonfils – André Ceccarelli (1974)
Enregistré en trois jours entre Noël et la Saint Sylvestre 73, dans un moment de disponibilité que Zappa laissait à Ponty, cet album trouve sa raison d’être dans la collaboration des deux violonistes les plus célèbres du jazz français (avec des accompagnateurs qui ne sont pas réputés pour être des tanches, notamment le père de … au piano). Ce qui, dès lors, est regrettable est que Ponty et Grappelli ne dialoguent pas vraiment, car les structures des compositions de Ponty, dans un style fusion jusque là jamais abordé par son vénérable aîné, imposent la prise de soli (on dit chorus parce que c’est du jazz…) séparés où le style agile mais flegmatique de Grappelli, et celui plus vigoureux et sophistiqué de Ponty sont bien reconnaissables à tour de rôle. L’ensemble, sans pour autant être désagréable, tourne un peu à vide comme une démonstration de virtuosité gratuite, comme beaucoup d’autres œuvres de Ponty… A mon sens, un rendez-vous raté.
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