Kraftwerk –
Radio-Activity (1975)
Par
rapport à « Autobahn » il y a plusieurs progrès
notables : solidification de la rythmique et recherche plus approfondie dans
les sonorités entièrement synthétiques (dont quelques fameuses nappes de
mellotron) indiquant un début de rupture avec les tendances
« planantes » et « pastorales », multiplication des parties
chantées ou parlées (en anglais et/ou allemand, même si les voix restent
monocordes ou traversent des filtres)… et ça n’est a priori qu’un détail, mais
il y a également adoption d’un look identifiable par l’ensemble du groupe
(costard, cravate, cheveux courts au lieu des dégaines de hippies antérieures).
Le concept de l’album qui mélange de manière incohérente des notions
d’électronique et d’énergétique est assez ouvertement débile pour qu’on puisse
en rire de bon cœur avec ses auteurs. Il y a quelques bons airs (mais qui ne
valent pas encore ceux de « The Man-Machine »), par contre
certains passages sont franchement dispensables, ennuyeux ou pénibles : on
dirait parfois des mômes qui s’amusent avec les modèles de démonstration du
stand Bontempi et d’autres gadgets du rayon jouets dans un supermarché à la
période de Noël…
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