Jefferson Starship – Red Octopus (1975)

 

Je vais me retenir de dire du mal de Grace Slick même si ça serait une bonne occasion, en fait j’ai voulu parler de cet album car il offre un exemple très intéressant de contamination progressive dans un cadre musical pourtant globalement non progressif (puisque même si je suis incapable d’être totalement objectif vis à vis de ce groupe, on voit tout de même qu’ils évoluaient dans un créneau de franche sucrerie commerciale). Ça se passe principalement dans les instrumentaux, d’abord pour bien casser l’ambiance après « Miracles » (dont la version longue surprend plutôt désagréablement par rapport à la version single, élaguée de quelques détails grotesques, que reprend le best-of), Papa John Creach fait chier tout le monde avec son violon country comme Emerson ferait chier tout le monde avec ses reprises d’Aaron Copland, et puis plus près de la fin de l’album il y a le mini délire progressif moyenâgeux « Sandalphon » (déjà rien que le titre…) fourni par Pete Sears, avec au moins 3 ou 4 thèmes différents compactés dans 4 minutes et des poussières (oui, c’était juste un bouche-trou, fallait pas que ça dure trop longtemps non plus)... Enfin, il est tout de même certain que ces morceaux ont moins influé sur les chiffres de vente de cet album que la présence du méga-tube « Miracles » et des autres roucoulements de Marty Balin…

 

 

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