William SHELLER – Univers (1987)
Pour
ceux qui ne sauraient pas (mais ils ne doivent pas être nombreux), William
Sheller est un chanteur français qui a eu du succès il y a longtemps avec des
morceaux plutôt pop (« le carnet à spirales »…), et plus récemment
dans un registre plus intimiste, seul au piano, un peu façon « nouvelle
chanson française » à la con (mais avant que ce soit la mode, et sans les
textes à l’écriture prétentieuse ni l’incompétence vocale qui caractérisent les
représentants actuels de ce genre). Mais, pour ceux qui ne sauraient pas (et
ils doivent déjà être un peu plus nombreux) son truc, à William, en fait, c’est
la composition pour orchestre. Sur cet album, il avait tenté de faire cohabiter
ces différentes facettes de son talent, ce qui donne un salmigondis qui
rappelle étrangement les délires qui animaient encore des groupes comme Yes
ou ELP…
10 ans auparavant (et de l’autre côté de la Manche, qui plus est). « Le
Nouveau Monde » qui était l’extrait destiné à promouvoir l’album à l’époque
(avec un clip ridicule où William crapahutait dans un manteau de fourrure signé
cro-magnon) donne le ton avec ses arrangements de violons classiques pompeux et
les chœurs de l’Opéra de Paris (qui font « Hi ha ! hi ha ! hi ha !
hi ha ! »…). Avec le dernier morceau, « L’Empire de Toholl »,
présenté d’emblée comme étant un « opéra-cantate », avec un trio
rock, des chœurs et un orchestre (sous la direction de Raymond Lefèvre), et son
histoire de science-fiction incompréhensible, on nage en plein délire
progressif. Enfin… progressif avec 10 ans de retard…
Moralité :
c’est bien d’avoir de l’ambition. Mais pas du mauvais côté de la Manche avec 10
ans de retard…
Textes © 2005 – Mr Prog
International Corporation
Images (y compris visuels
pochettes de disques) © les gens à qui les images appartiennent
Toute reproduction même partielle
de ce site est totalement prohibée et sera sanctionnée (si j’arrive à attraper
les contrevenants) par l’écoute de « Supper’s Ready » de Genesis en
entier ou bien (dans le cas où le contrevenant s’avèrerait être un pervers fan
de Genesis) par un châtiment d’une cruauté sans équivalents connus dans ce
monde (ni dans l’autre).
Ce site n’est affilié en aucune
sorte à « Pengla » ni à « Apocalypse en 9/8 »