Steve Hackett – Spectral Mornings (1979)

 

La partie chantée au début du premier morceau semble directement sortie de « A Trick of the Tail ». Il ne faut pas se laisser décourager par ce contact initial, car juste après Steve Hackett semble vouloir rattraper en quelques minutes ses années de quasi-abstinence guitaristique au sein de Genesis. À une ou deux exceptions notables près (comme la « Ballad of the Decomposing Man » chantée par Steve lui-même, et qui semble émaner d’un cerveau à peu près aussi dérangé que celui de Syd Barrett), la suite de l’album repose sur l’élaboration d’ambiances subtiles interprétées avec un soin exquis (aussi bien quand Steve tire des sonorités caractéristiques de son instrument, que lorsqu’il se met en retrait pour valoriser la flûte de son frère – qui rappelle un peu certaines interventions de Didier Malherbe sur « Shamal »), mais nécessite plusieurs écoutes pour vraiment marquer l’auditeur. Le parti pris de la retenue dans l’interprétation est louable étant donnée la nature des compositions, mais finalement c’est aussi là que se trouve la limitation fondamentale de ce disque : il est regrettable qu’Hackett se soit volontairement enfermé dans des schémas « décoratifs » et typiquement progressifs (qui plus est à une date où une telle démarche commençait à paraître franchement ringarde) quand il avait certainement un potentiel artistique suffisant pour livrer une œuvre plus forte et plus originale…

 

 

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