Mike Bloomfield / Al Kooper / Steve Stills – SUPERSESSION (1968)
Au départ Al Kooper (ex Blood Sweat & Tears)
voulait faire un disque de jams avec Mike Bloomfield, mais comme ce dernier n’a
pas été en mesure de jouer plus d’une demi-heure (?), Al a fait appel à Stills
qui venait de laisser tomber Buffalo Springfield pour remplir la
deuxième face. C’est d’ailleurs à mon avis la deuxième face qui présente le
plus d’intérêt car à part quand Kooper manipule son « ondioline » qui
sonne comme une flûte orientale, les titres auxquels participe Bloomfield sont
dans une veine blues ou soul assez classique (quand les arrangements de cuivres
rajoutés ensuite ne viennent pas tout recouvrir, annihilant par la même
occasion la spontanéité que visait pourtant le projet à l’origine). Stills
n’est pas un branleur de manche comme Bloomfield, et d’ailleurs il ne semble
pas toujours à l’aise pour se faire entendre dans l’ensemble (ceci peut contribuer
à expliquer que la deuxième face soit 1/3 plus courte que la première). La très
longue version du « Season of the Witch » de Donovan résume bien la
tonalité de l’album : c’est pas mal, mais gentillet, c’est expérimental
pour l’époque, quoique justement ça sent bien les 60s et c’est pas génial
comparé à la version quasi-gothique de Vanilla Fudge. A
contrario, le grand moment de l’ensemble est la reprise de « You Don’t
Love Me » où Stills (pour une fois) riffe agressivement pendant 4 minutes
et qui est relativement meilleure que la version interminable des frères Allman…
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