Van der Graaf
Generator – Pawn Hearts (1971)
De
tous les albums de VDGG première époque, c’est celui qui atteint la plus grande
perfection formelle dans l’utilisation des contrastes d’ambiance (et des
techniques de studio psychédéliques…), oscillant sans cesse entre calme et
tempête (avec d’ailleurs peut-être un petit peu trop de calme par moments…).
La
première face est consacrée à deux morceaux d’une dizaine de minutes chacun,
« Lemmings » (avec sa petite bestiole qui se pose des questions
métaphysiques en voyant ses congénères sauter de la falaise) et
« Man-Erg » (une ode à la dualité schizophrénique de l’âme humaine
confrontée à ses pulsions meurtrières). La deuxième est couverte en entier par
la longue suite existentialiste « A Plague of Lighthouse Keepers »
construite dans un style caractéristique en patchwork, et dont les intonations
théâtrales font penser un peu à du Genesis époque Gabriel
(mais en mieux bien sûr).
A
la suite de ce tour de force, VDGG se mettra en veille entre 72 et 75 (le
temps pour Peter Hammill de sortir quelques disques en solo).
Remarques : les pressages nord-américains sortis à partir de 72
contiennent en bonus sur la face 1 (calé bizarrement entre
« Lemmings » et « Man-Erg ») le petit instrumental
« Theme One » sorti en single (un truc composé à l’origine par George
Martin pour la BBC, et joué ici de manière décalée par VDGG sans
Hammill)… Fripp est crédité comme guitariste électrique, mais comme il
n’a jamais été dit exactement pour quel(s) morceau(x), la controverse continue
de faire rage pour savoir où il joue exactement dans ce disque. Jusqu’à
récemment j’étais convaincu que c’était lui à la fin de « Plague… » (même
si dans ce cas son solo serait raccordé sur la fin d’une partie de Farfisa de
Banton), mais après avoir vu le DVD de VDGG avec la version live de « Plague… »
à la télé belge, où Banton joue la fin d’une manière sensiblement égale à la
version studio, et après avoir réécouté vraiment très attentivement le disque,
Fripp (en supposant que ce soit bien lui) interviendrait plutôt avec une piste
de guitare un peu jazzy extrêmement discrète dans les segments « Presence
of the Night / Kosmos Tours »…
Textes © 2003 – Mr Prog
International Corporation
Images (y compris visuels
pochettes de disques) © les gens à qui les images appartiennent
Toute reproduction même partielle
de ce site est totalement prohibée et sera sanctionnée (si j’arrive à attraper
les contrevenants) par l’écoute de « Supper’s Ready » de Genesis en
entier ou bien (dans le cas où le contrevenant s’avèrerait être un pervers fan
de Genesis) par un châtiment d’une cruauté sans équivalents connus dans ce
monde (ni dans l’autre).
Ce site n’est affilié en aucune
sorte à « Pengla » ni à « Apocalypse en 9/8 »