Yes – Relayer (1974)

 

Sentant peut-être qu’ils avaient un peu exagéré avec « Tales from… », Yes revient à un format exactement identique à celui de « Close to the Edge », c’est à dire une chanson sur la première face et deux sur la deuxième…

 

Cet album commence sur une impression plutôt mauvaise, avec un Jon Anderson aussi désagréable qu’il a jamais pu l’être. Heureusement les thèmes instrumentaux se mettent en place progressivement, jusqu’à basculer dans un vrai maelström sonore (si le morceau s’intitule « The Gates of Delirium » c’est qu’y a une raison). A ce moment-là on voit clair dans le jeu de Yes : sur ce disque il se prennent pour le Mahavishnu Orchestra (Patrick Moraz, qui remplace Rick Wakeman pour raisons de santé, est d’ailleurs un clone presque parfait de Jan Hammer quand il s’agit de faire un solo de synthé). Les essais de percus d’Alan White laissent supposer que Yes a aussi gardé une oreille posée sur ce que leur copain Bill est allé faire chez King Crimson...

 

Enfin bon, on est en plein délire, et c’est assez génial. Imaginez ça en fond sonore à un film de science-fiction des années 70, en plein dans une poursuite de vaisseaux spatiaux par exemple. Après, le morceau se tasse un peu, pour finir carrément en ballade un peu molle mais jolie quand même (merci Pat…).

 

Sur la deuxième face, il y a d’abord le morceau le plus speed de Yes, « Sound Chaser », avec ses impayables « Cha cha cha ! cha cha ! », de la guitare et des percus dans tous les sens. J’aime bien surtout le petit passage où le rythme s’accélère (je ne sais pas si c’est Eddie Offord qui joue avec le défilement des bandes ou si ça a vraiment été joué comme ça…).

 

Cha cha cha ! cha cha !

 

La fin de l’album est consacrée à « To be over », un ballade assez bateau mais tout à fait écoutable (beau solo de synthé à la fin, merci Pat)…

 

Si vous aimez le rock qui va vite, cet album est pour vous.

 

Cha cha cha ! cha cha !

 

La pochette de Roger Dean est bien faite (à part les canassons qui sont vraiment moches, et malgré le choix de la teinte grise)

 

Cha cha cha ! cha cha !

 

 

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