Chris Spedding – Guitar Graffiti (1979)

 

Si Chris Spedding reste principalement connu comme guitariste de sessions (il a dû jouer sur pratiquement autant d’albums que Tony Levin…), il a également eu une carrière solo confidentielle mais productive dont fait partie ce « Guitar Graffiti ». Artefact assez symptomatique de son époque, ce disque ne semble être à première vue qu’un album new-wave de série, autoproduit avec des moyens limités et bâclé au niveau de la composition (l’ensemble dure à peine 35 minutes avec une deuxième face majoritairement live contenant des jams et deux versions d’une même chanson…). Chris Spedding est un guitariste compétent, quoique davantage orienté vers le gros son rock’n’roll que vers la démonstration de virtuosité technique, mais est plutôt limité comme chanteur. Et pourtant, l’écoute est loin d’être inintéressante, surtout que le contenu en studio préfigure certaines réalisations parmi les plus artistiquement accomplies de la période (cependant sans atteindre le même degré de sophistication) : l’ambiance fait un peu penser à certaines chansons de Peter Hammill (les titres électriques de « pH7 » et « A Black Box »…), et dans « Time Warp » il y a une annonce de consignes d’un commandant de bord qui anticipe celle (nettement plus surréaliste) de Laurie Anderson dans « From the Air »…

 

 

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