Robert Fripp : God Save the Queen / Under Heavy Manners (1980)
Un mini-album sur chaque face de ce disque, comme
l’expliquent les notes abondantes de Fripp sur la pochette interne : le
premier consacré aux frippertronics « purs », c’est à dire juste les
boucles automatiques enregistrées sans solo overdubbé, assez comparables au
contenu de « Let the Power Fall » (trois morceaux dont
un est sensé se baser sur les accords de l’hymne national britannique, mais
c’est loin d’être évident) ; le deuxième aux frippertronics
« appliqués » ou « discotronics », c’est à dire avec de la
musique avec un tempo régulier jouée par-dessus (et c’est là que ça devient
vraiment intéressant). Deux morceaux sur la face discotronics :
« Under Heavy Manners » avec un texte constitué presque entièrement
de mots en –ism débités par David Byrne (marrante mais qui tient plus de
l’expérimentation ratée que d’autre chose car ses divers éléments se
superposent de manière incohérente…) et le très long (et bizarrement beaucoup
plus efficace, avec sa piste de guitare rythmique préfigurant celle de « Frame
by Frame », du moins jusqu’au point où la musique
« humaine » s’interrompt pour laisser les boucles tourner seules)
instrumental « The Zero of the Signified ». L’intérêt de ce disque
est surtout historique, s’insérant exactement à la charnière entre les
expérimentations en solo de Fripp, et son intérêt pour une musique plus rythmée
débouchant logiquement sur la League of Gentlemen puis le King Crimson des années 80.
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