Daryl Hall – Sacred Songs (1980)

 

Cet album produit par Robert Fripp en 1978 dans le cadre de sa trilogie « MOR » (avec le 2ème « Peter Gabriel » et « Exposure ») horrifia la maison de disques de Hall, RCA, qui en retarda la sortie pour ne le déterrer avec opportunisme qu’en 1980 lorsque Hall & Oates furent revenus sur le devant de la scène commerciale (sur l’insert donné dans le disque, Hall est pris en photo hilare, en train de sortir une pile de bandes magnétiques d’une chambre forte…).

 

La chanson qui ouvre le disque et qui lui donne son titre semble bien inoffensive, très proche de la production habituelle de Daryl avec son copain Oates. Les choses changent en plein milieu de « Something in 4/4 Time », quand Fripp surgit soudain de nulle part avec un solo tout en texture qui scinde la chanson en deux parties. « Babs and Babs » serait déjà en soi une bonne chanson si elle était « normale », ici elle se fond par intermittences avec des Frippertronics planants, avant de laisser la place à « Urban Landscape » (100% pur Frippertronics) qui débouche dans « NYCNY », une petite merveille de furie punk / new-wave dont la musique sera reprise par Fripp pour son propre « I may not have enough of me but I’ve had enough of you » (la version originale, moins tordue, me semble plus efficace et avait un texte qui collait mieux que celui donné à interpréter au duo Terre Roche / Peter Hammill sur « Exposure »).

 

La deuxième face conserve des touches avant-gardistes mais est légèrement moins intéressante dans ses compositions que la première. Cependant cet album est essentiel pour tous les fans de Fripp (et pour tous les fans de Daryl Hall, cela va de soi).

 

 

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