Hansson & Karlsson - Monument (1967)


Hansson, c'est Bo Hansson (oui, celui du "Seigneur des Anneaux"...), et il joue uniquement de l'orgue Hammond.

 

Karlsson, c'est Jan Karlsson (oui, celui de... rien, il paraît qu'il est devenu acteur et animateur de télévision par la suite), et il joue uniquement de la batterie.

 

Avec ça seulement, il n'est pas étonnant que l'album ait mal vieilli (alors même qu'à l'époque il devait représenter la pointe du progrès, tout comme le film d'animation expérimental à base de déformations électroniques de photos, fournissant les illustrations de la pochette, dont il constituait la bande-son). Et les mauvaises langues pourront même dire que l'écoute rappellera à ceux qui sont en âge de s'en souvenir les courses chez Prisunic. Ce qui serait un peu injuste car, si Karlsson est un batteur techniquement juste potable et assez bourrin, et est responsable de la désagréable inflexion jazz que prennent certains passages, Hansson est assez étonnant par sa capacité à tirer des sonorités très diversifiées de son Hammond, poussant l'instrument à ses limites. Les compositions ne sont (en général) pas désagréables quoique peu mémorables (on peut se demander ce qui motiva Jimi Hendrix à adopter "Tax Free" dans son répertoire en dehors de ses relations amicales avec le duo suédois), le morceau le plus intéressant étant probablement la suite proto-progressive "Collage". La justification de l'ensemble réside dans les textures d'orgue de Hansson et ses quelques flashes de virtuosité aux frontières du psychédélisme, assez annonciateurs du style ELP...

 

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