Stanley Clarke – Journey to Love (1975)
Cet
album solo du bassiste de Return to Forever symbolise à lui seul la plupart des travers qui
avaient fini par affecter le genre « fusion », devenue une entreprise
commerciale florissante dans le courant des 70s : les compositions sans
charpente solide vont du funk mou (« Silly Putty ») au délire
progressif classicisant (le « Concerto for Jazz/Rock Orchestra » qui
occupe le dernier quart d’heure…). Il y a aussi une chanson douce qui donne son
titre mielleux à l’album avec un solo inintéressant de Jeff Beck en prime.
Jeff
Beck apparaît aussi et surtout sur « Hello Jeff » qui est
le meilleur morceau de l’album ni du fait de Beck, ni de celui de Clarke, mais
plutôt de celui de Lenny White qui tape comme un forcené (contrairement à Steve
Gadd qui joue sur le reste). Pour compléter le panorama, il ne reste qu’à citer
le jazz acoustique pénible dédié à Coltrane « Song to John » séparé
en deux parties (une lente à la fin de la première face, et une plus rapide au
début de la seconde) – dans le même genre en mieux réécouter « Coltrane
Sündïa ». Chick Corea et John McLaughlin
jouent sur « Song to John », à l’époque c’était encore « Mahavishnu
John McLaughlin » car il était chez Chinmoi. Stanley, lui, il préférait
Ron Hubbard. Ça n’a certes pas beaucoup d’intérêt de le mentionner, pas plus
que le disque lui-même n’a d’intérêt d’ailleurs, s’avérant n’être qu’une
démonstration de compétence technique stérile qui s’efface de la mémoire de
l’auditeur sitôt l’écoute achevée…
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