Pekka Pohjola Group – Kätkävaaran Lohikäärme (1980)
Le dragon dessiné sur la pochette (d’après les gens qui se sont risqués à en traduire le titre, c’est en effet d’une bestiole de ce type qu’il est question dans ce disque…) aurait laissé espérer quelque chose de plus authentiquement prog, mais c’est finalement de la fusion jazz-rock de facture assez traditionnelle que nous livre ici ce groupe finlandais, avec 4 morceaux instrumentaux plus ou moins longs (2 sur chaque face…) dont la principale faiblesse est la relative répétitivité (et qui finissent donc par sembler un peu chiants). Le leader (au hasard : Pekka Pohjola ? gagné) tient la basse de manière tout à fait compétente, mais c’est surtout le guitariste Seppo Tyni qui est mis en valeur parmi les membres du quatuor : son solo dans le morceau-titre évoquerait une sorte de croisement entre John Abercrombie et Carlos Santana, faisant preuve de retenue car manifestement axé davantage sur la maîtrise d’une texture bizarre que sur la virtuosité (la composition reposant sur un riff répétitif, dans la lignée du Mahavishnu Orchestra mais sans le débordement d’énergie – la bête montre souvent les dents mais ne mord jamais vraiment…) tandis que dans le reste il pourrait faire penser, peut-être, à Allan Holdsworth (ou, plus exactement, les trois autres compositions se rapprochent de celles de Bruford pour le côté complexité inutile impossible à retenir à l’écoute + qui va à toute vitesse + qui ne fait aucun mal quand même)… Au final, une fusion élégante qui n’a pas grand chose à envier à, par exemple, les tentatives de Jeff Beck dans le genre, ou à des trucs plus proches géographiquement comme Spheroe ou Transit Express (mais qui, de la même manière, n’est pas indispensable, et fera même bien chier les auditeurs allergiques au genre).
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