King Crimson – Lizard (1970)

 

Fripp : guitare, mellotron, bidouillages etc… / Mel Collins : flûte, saxo… / Gordon Haskell : basse, chant / Andy McCulloch : batterie / Sinfield : paroles et images / Robin Miller : hautbois, cor anglais / Marc Charig : trompette / Nick Evans : trombone / Keith Tippet : pianos

 

Le troisième album de King Crimson (avec seulement Fripp et Sinfield qui restent de la line-up originale) est dans la lignée des deux précédents au niveau de l’ambiance sonore (un peu plus bordélique quand même, et avec des arrangements plus amples) mais se démarque d’eux au niveau de la structure des morceaux. Sur la première face du disque des chansons « courtes » : « Cirkus » qui ouvre violemment les hostilités, « Indoor Games » avec des effets sonores électroniques et qui fait bien rigoler Haskell à la fin, « Happy Family » une espèce de comptine déjantée décrivant métaphoriquement la séparation des Beatles, et « Lady of the Dancing Water » une ballade jolie (bof) mais qui n’a rien de mémorable.

 

La deuxième face est consacrée dans son intégralité à un seul morceau (« Lizard ») en plusieurs mouvements (une première dans le domaine du prog anglais, avant « A Plague of Lighthouse Keepers », « Tarkus », « Thick as a Brick », « Close to the Edge » ou… euh « Supper’s Ready ») : pop classicisante avec Jon Anderson (Yes !) en guest-star (qui fait des efforts pour chanter dans un registre qui n’est manifestement pas le sien), puis un boléro jazzy (où Charig, Miller et Evans s’en donnent à cœur joie), puis retour au classique-prog-mellotron et au chant (hum) particulier de Gordon Haskell, avant un final où le Fripp nous fait un de ses effets de guitare dont il a le secret (une des rares utilisations de la guitare électrique dans cet album, il passe beaucoup plus de temps sur l’acoustique ou le mellotron).

 

La pochette exécutée par Gini Barris sous les ordres de Sinfield est très marrante avec ses parodies d’enluminures moyenâgeuses illustrant les thèmes des chansons.

 

D’un point de vue historique c’est marrant de savoir que Gordon Haskell tiendra sa revanche une trentaine d’années après avoir quitté le groupe sans être payé, en jouant au crooner (“Harry’s Bar – un bel album, tout simplement.“ C’est pas moi qui le dit, c’est la pub sur France2).

 

 

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