Henry Cow – Legend (1973)

Le premier album d'Henry Cow repousse d'emblée le style Canterbury dans ses recoins les plus expérimentaux : si l'expression "rock in opposition" ne sera formellement forgée qu'en 1978, elle va pourtant rétrospectivement comme un gant (ou comme une chaussette) à cette oeuvre, en ce sens que sa musique est difficile d'accès, irritante, pénible, impossible à mémoriser totalement – et invendable. Et pourtant elle peut être belle aussi, surtout lorsque Fred Frith joue de la guitare. C'est ce qui sauve principalement "Legend" de la chianterie totale, car on sent qu'il manque quelque chose dans ce premier essai, que l'expérimentation est un peu gratuite et désordonnée ; même des écoutes répétées avec la meilleure volonté possible ne peuvent venir totalement à bout de l'exaspération initiale de l'auditeur vis à vis de certains passages franchement inintéressants (à moins que vous fassiez partie de ces personnes qui, par exemple, aiment VRAIMENT écouter "Moonchild" en entier...). L'album suivant sera plus sombre, moins jazzy, hélas moins guitaristique et encore moins bavard, mais aussi plus cohérent (et peut-être finalement un poil meilleur).

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