Pink Floyd - Relics (1971)

 

Cette compile de singles et de raretés des premières années du groupe est l’un des rares albums qui méritent d’être sauvés dans sa discographie. J’irai même plus loin : c’est un disque à posséder (ça vous en bouche un coin, hein bande de nazes ?)…

 

Cependant tout n’est pas parfait dans cette collection de « reliques », loin de là.

 

Examinons d’abord la première face : elle s’ouvre avec le tiercé gagnant qui consacre le triomphe définitif de l’écurie Syd Barrett : « Arnold Layne » - « Interstellar Overdrive » (la version originale complète) – « See Emily Play » (le tiercé dans le désordre donc, parce que la meilleure c’est « Emily », deuxième « I.O. »…), et s’achève avec deux morceaux dénués d’intérêt signés Rick Wright (« Remember a Day » qui se trouvait à l’origine sur l’album « A Saucerful of Secrets », et une obscure face B intitulée « Paintbox »).

 

La deuxième face est presque entièrement constituée de matériel post-Barrett, et commence par « Julia Dream » (face B là encore), une ballade très moyenne de Waters qu’ils essaient de rendre plus intéressante en rajoutant des bruits bizarres. Ensuite « Careful with that Axe, Eugene » (face B toujours), un instrumental psychédélique de très bonne facture quoiqu’un peu anodin. Puis deux extraits de « More », « Cirrus Minor » et « The Nile Song » : un choix plus judicieux de mon point de vue aurait été « Cymbaline » et « The Nile Song », puisque dans ce cas on se retrouverait totalement dispensé d’acquérir l’album correspondant. La présence de « Cirrus Minor » se justifie peut-être du fait que ce morceau est davantage représentatif du style Pink Floyd / Waters (un peu chiant avec un orgue et des piou-pious d’oiseaux débiles)... Mais bon, déjà on a « The Nile Song », c’est bien d’y avoir pensé... Un inédit pour forcer les fans les plus atteints à acheter ce disque même dans le cas où ils auraient déjà par ailleurs tout le reste de son contenu : « Biding My Time », c’est un peu Waters qui se prend pour Cab Calloway et Gilmour qui fait tout ce qu’il peut pour rattraper le coup (mais qui n’y arrive pas complètement). On termine cette compile comme on avait terminé « The Piper at the Gates of Dawn », avec le « Bike » de Barrett (histoire quand même de rappeler à l’auditeur qui avait vraiment du talent dans ce groupe), un morceau qui atteint le génie du fait même de son profond crétinisme (coin coin).

 

La pochette aussi pose problème (d’après ce qui est marqué c’est Nick Mason lui-même qui l’a faite), elle est drôlement moche.

 

 

Enfin non, elle est pas si moche que ça, mais c’est vraiment du travail d’amateur…

 

 

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