Roxy Music – The Third Roxy Music Album – Stranded (1973)

 

Eno qui se définit lui-même comme « non musicien » étant parti, le choix de son remplaçant s’est porté sur son antithèse parfaite en la personne du virtuose du violon et des claviers Eddie Jobson. Et pourtant ce dernier n’a que peu d’occasions ici de faire preuve de sa dextérité, tant il semble s’être coulé dans le moule de son prédécesseur (mais il se rattrapera largement dans UK…). En fait tout le groupe a l’air de s’obliger à continuer sur la lancée sonore de l’album précédent. C’est une bonne chose car Roxy Music conserve ainsi le cachet expérimental qui le distingue de la scène glam de l’époque. Mais en même temps, ses efforts pour respecter cette ligne de conduite paraissent un peu forcés car souvent trop artificiels, au risque même de devenir gonflants pour l’auditeur (et probablement aussi pour les membres du groupe eux-mêmes qui ont dû les gérer comme autant de contraintes lors de l’enregistrement) : ils consistent souvent pour Manzanera, Mackay et/ou Jobson à partir dans un solo ou à générer un bruit bizarre dans le fond pour distraire de la simplicité (voire même de la médiocrité) de plus en plus évidente dans le mode de composition usuel de Bryan Ferry (qui assoit plus nettement sa position de leader à chaque album). Le gros problème de cet album est que les morceaux courts susceptibles d’en être extraits comme singles ne sont pas très accrocheurs, et que dans sa globalité il ne constitue finalement qu’une tentative de redite de l’album précédent (à tel point que l’on peut préférer un album plus tardif comme « Siren » qui apporte des corrections sur chacun de ces points)...

 

 

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