Van Der Graaf Generator
– The Aerosol Grey Machine (1969)
Publié à l’origine en catimini aux Etats-Unis uniquement,
puis ressorti un peu partout environ 5 ans plus tard avec une modification (« Necromancer »
remplace « Giant Squid »), ce premier album signé VDGG se distingue
du reste de sa discographie à plusieurs égards. Peter Hammill ne s’en cache pas
dans ses notes de pochette, le groupe sous sa forme originelle (avec Judge
Smith) s’était séparé, et le disque aurait donc normalement dû devenir
le premier album solo du chanteur, mais l’ambiance délirante des sessions d’enregistrement
(d’une durée totale de 2 jours…) et surtout un imbroglio contractuel avec la
maison de disques (Mercury) ont fait renaître l’esprit Van Der Graaf… Le groupe
apparaît donc ici sous la forme d’une line-up intermédiaire comprenant le noyau
dur Hammill-Banton-Evans et le bassiste Keith Ellis (dont le jeu est
déterminant dans le rendu musical de cet album, et qui recevra un hommage de P.
H. après sa mort survenue en 1978 avec « Not for Keith » sur « pH7 »),
avec également un mystérieux Jeff qui vient jouer de la flûte sur un seul titre
(« Running Back »). Par rapport aux albums suivants, le son propre au
groupe (reposant pour une part importante sur les instruments à vent de Jaxon)
n’est donc pas encore en place, se rapprochant effectivement par cet aspect de
l’œuvre solo de Peter Hammill. Une impression comparable vient des compositions
elles-mêmes, car, si certaines sont assez sombres et préfigurent le contenu de « The
Least We Can Do… » et « H to He… », dans
l’ensemble elles paraissent peu sophistiquées et conservent une teinte
pop-folk-psyché assez commune dans le contexte de la fin des 60s (par exemple « Orthenthian
St. » ressemble un peu à « Morning Dew », « Aquarian »
est un pur produit de l’idéologie hippie…), et quelques-unes virent même au
délire parodique (le morceau qui donne son titre à l’album est une fausse pub d’à
peine une minute chantée par un chœur ridicule)… S’il s’agit au final du moins puissant
musicalement de tous les albums sortis sous le nom du groupe, il est tout de même
très intéressant, et pas seulement à titre historique…
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