Art Zoyd 3 – Symphonie pour le Jour où Brûleront les Cités / Deux Images de la Cité Imbécile (1976)
Sur ce disque (premier album du groupe), dans sa version originale, les éléments du son Art Zoyd étaient réduits à : basse (Thierry Zaboitzeff), trompette « en Si bémol » (Jean-Pierre Soarez), violon et « jazzo flûte » (Gérard Hourbette, principal compositeur de l’album et seul membre encore en activité dans la formation, avec le titre de « directeur » - cf. le site officiel pour constater le degré actuel de prise de tête de l’institution, plus semblable à une école d'ingénieurs qu'à un groupe de rock…), guitare (Alain Eckert) et un (très) peu de percus (aucun synthé à l’époque – la version que j’ai est l’original Tartempion, dont le pressage n’est d’ailleurs pas fameux avec des défauts type inclusions… et un mastering merdique avec de l’écho fantôme en avance du signal qui nuit aux effets de surprise voulus par les musiciens… je ne sais pas ce que vaut en comparaison la version de 1980 ré-enregistrée pour le label Atem, et rééditée ensuite par Cryonic, avec une line-up et une instrumentation différentes…).
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Tartempion (Production Michel Besset) |
Atem |
Cryonic |
Il y a aussi un peu de chant, mais qui se résume à des onomatopées ou des mots incompréhensibles, ce qui constitue la seule convergence stylistique réelle avec Magma (en particulier le scat de Christian Vander…). La virtuosité n’est pas une fin en soi, mais est mise au service d’un procédé de composition original qui consiste à maintenir une excitation auditive au moyen de courtes phases de tension qui ne connaissent pas de réelle résolution en atteignant une fin prématurée et abrupte. Ce qui fait l’effet d’une accumulation de breaks (à la Zappa) sans relations apparentes, où la composition globale n’aurait pas de fil conducteur réellement discernable (même s’ils expliquent le contraire dans leurs LOOOOOONGUES notes à l’arrière de la pochette…), mais semble un assemblage hétéroclite façon Henry Cow (Art Zoyd a d’ailleurs reçu ensuite le label R.I.O.…). Certainement que ça pête plus haut que son cul, mais ça a cependant le mérite d’être intrigant, et donc jamais réellement chiant…
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