Black Sabbath – Sabbath Bloody Sabbath (1973)
Certains aiment voir dans cet album le premier disque de metal progressif (titre dont je ne sais pas s’il est réellement enviable, et qui pourrait aussi bien revenir à Uriah Heep, Rush ou même King Crimson)... En effet, alors que sa réputation s’était construite sur son exploitation du genre heavy lourdingue à tempo ralenti, Black Sabbath cherche ici à sortir de ce cadre pour expérimenter au maximum (du moins, au maximum de ses capacités et de ses ambitions commerciales). Les deux premiers titres sont effectivement progressifs, au sens où ils ont une construction à tiroirs, et ne renient pas le metal pour autant (en particulier le premier qui donne son titre à l’album). Et surtout, les deux premiers titres sont bons. Les choses se gâtent avec un instrumental semi-acoustique beaucoup trop long vue son absence totale d’intérêt, bien nommé « Fluff » car mou et informe. Suit « Sabbra Cadabra », un rock’n’roll sympathique mais finalement assez anodin et qui reçoit la contribution de Rick Wakeman (Yes !) en guest-star aux claviers. La deuxième face est du même tonneau, c’est à dire que les titres s’enchaînent après « Killing Yourself to Live » avec chacun son « expérience » qui prime sur la qualité de la composition, on a ainsi la chanson avec le synthé, la chanson avec la flûte, la chanson avec les violons… tout ceci sonne un peu gadget, et au final l’album ne parait plus ni metal, ni progressif, mais rentre simplement dans le format « classic-rock »…
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