King Crimson – Red (1974)
La position de David Cross dans le groupe a été rendue intenable (en particulier par Wetton), et il est finalement viré avant l’enregistrement de « Red » (il y participe néanmoins au travers de l’impro « Providence » enregistrée lors de la dernière tournée US de 74). KC réduit au trio Fripp-Wetton-Bruford s’embarque vers les territoires sombres du heavy metal expérimental, avec la complicité des vieux briscards Ian McDonald, Mel Collins, Robin Miller et Marc Charig pour tenir les instruments à vent. Pas une note à jeter dans ce disque, de l’ouverture instrumentale aux accents symphoniques qui donne son nom à l’album, jusqu’au tour de force de 12 minutes « Starless » (un mode d’emploi de l’explosion de cocotte minute musicale), en passant par les arpèges diaboliques de « Fallen Angel », « One More Red Nightmare » aux percus étranges, et la folie à l’état pur dans « Providence »… Indispensable (même les mecs de la Fnac l’ont mis dans leur « discothèque essentielle » en 2002… enfin d’accord c’est peut-être pas un référence mais bon…)
Fripp découvrira la philosophie de Gurdjieff et l’enseignement de J. G. Bennett au cours des sessions, ce qui ne fera pas du bien à sa tête, et entraînera quelques temps plus tard sa décision de dissoudre KC (sans espoir de retour jusqu’à « Discipline »).
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