Il va faire semblant de l’avoir perdu dans le déménagement mais en réalité il l’écoute tous les jours religieusement, voici l’album préféré de PY, à savoir :

Camel - A Live Record (1978)

Comme son titre l'indique, c'est un double album live : le premier disque reprend des morceaux extraits des différents albums studio du groupe jusqu'à "Rain Dances" inclus (la période avant que Camel ne devienne totalement merdique, quoi...), interprétés à divers endroits en 77 par la line-up de l'époque (incluant donc Richard Sinclair et Mel Collins), à l'exception de deux enregistrés au Marquee en 74 avec Doug Ferguson encore en poste à la basse. Dans le contexte live, Camel suit la trame de ses compositions assez fidèlement mais acquiert une sonorité plus instinctive et plus rude, ce qui dessert les morceaux calmes mais profite aux plus énergiques (heureusement plus nombreux) : l'exemple le plus frappant vient avec les deux extraits de "Moonmadness", "Song within a Song" chantée ici sans conviction par Sinclair perd la qualité onirique de la version studio, tandis que "Lunar Sea" contient un feu d'artifice de guitare de la part d'Andrew Latimer, enfin débarrassé de ses tics gilmouriens, et même étonnamment crade (ce qui ne veut pas dire incompétent), et qui confie généreusement des portions de son solo à Mel Collins au saxo pour créer une vraie dynamique de groupe.

Le deuxième disque enregistré au Royal Albert Hall en 75 (donc avec Ferguson), avec l'orchestre symphonique de Londres dirigé par David Bedford, est ni plus ni moins qu'une version complète de "The Snow Goose". Alors qu'on pourrait craindre le pire a priori de ce type d'entreprise, l'orchestre s'avère discret la plupart du temps et apporte simplement un souffle supplémentaire ou une coloration texturale dans certains passages que le groupe pouvait difficilement restituer seul sur scène (cela permet par exemple d’éviter à Latimer de devoir jouer plusieurs instruments à vent simultanément). Mais à (presque…) aucun moment Camel ne se laisse submerger par l'accompagnement classique, d'où ici encore une interprétation globalement fidèle mais plus "sale" qu'en studio (on peut donc désormais se dispenser d'acheter le disque sous sa forme originale, sauf pour les fans le plus acharnés. Et sauf si on l'a déjà acheté avant, évidemment).

Le choix de titres relativement judicieux et la prise de son claire et détaillée (éliminant en grande partie les bruits du public) occasionnent un aspect "best-of" bien adapté aux novices et aux auditeurs occasionnels. Au final, c'est donc l'un des meilleurs (ou moins mauvais...) albums du groupe.

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