Pierre Bachelet –
Emmanuelle (Bande originale du film de Just Jaeckin) (1974)
L’intérêt de ce disque ne réside pas dans le thème principal cucul-la-praline réellement fourni par Pierre Bachelet, et décliné ici environ 12 ou 13 fois au total entre les versions chantées (1 française et 1 anglaise, toutes deux assurées par Bachelet lui-même, obligé de s’y coller alors qu’il n’avait pas à l’époque l’ambition précise de faire carrière comme chanteur, mais personne ne voulait en être l’interprète…) et diverses variations instrumentales (dont 2 x « Emmanuelle Theme – Instrumental » et 4 x « Emmanuelle in the Mirror » - il faut croire qu’une seule version de chaque n’était pas suffisante)... L’intérêt vient donc plutôt des autres petits morceaux et principalement de deux « emprunts » reconnaissables à « Larks’Tongues in Aspic – Part 2 » qui illustraient les scènes de cul du film : la section lente devenue « Emmanuelle Theme – Instrumental Variation » et la section rapide « Rape Sequence » (la deuxième contient du saxo, utilisé de manière très désordonnée, mais qui aurait pu sinon donner une vague idée de ce à quoi le morceau aurait ressemblé joué par la line-up avec McDonald qui avait normalement prévu de partir en tournée après l’enregistrement de « Red »). Fripp a décrit dans son célèbre article « Bootlegging, Royalties and the Moment » dans « Musician » en 79 comment au terme d’une menace d’action légale ses droits de compositeur avaient été reconnus (l’exemplaire du disque que j’ai est une réédition de 78 qui donne tous les crédits à Bachelet)… À part ça rien de notable sauf peut-être « Emmanuelle Swims » qui est une espèce de soundscape synthétique (incluant aussi un peu de « LTIA2 » mais plus discrètement) et « Opium Den » qui nous refait le vieux coup des bandes inversées sur une trame de percussions pour donner un effet psychédélique… Album très anecdotique donc, à glisser subrepticement dans le bac King Crimson entre deux exemplaires de « Larks’Tongues… »…
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